PHYSIONOMIE, nom
Définition de physionomie
nom féminin singulier | |
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Synonymes de physionomie
- contenance, aspect, allure
- caractère, spécificité, originalité, autonomie, singularité
- expression du visage
Exemples d'utilisation de physionomie
jeux de physionomie"La cupidité naturelle à l'homme s'y développe aussi bien que les finesses diplomatiques et les jeux de physionomie." (Honoré de Balzac 1839 "Béatrix")
mouvement de physionomie
"Dans la nature, un personnage fait souvent un geste, il lui échappe un mouvement de physionomie, ou il place un léger signe de tête entre un mot et un autre de la même phrase, entre deux phrases et même entre des mots qui ne semblent pas devoir être séparés." (Honoré de Balzac 1829 "Les Chouans, ou la Bretagne en 1799")
aimable physionomie
"Comme nous descendions la colonne, et que, ravi, je dansais avec elle, enchaîné à son bras et à ses yeux, où brillait le plaisir le plus pur et le plus innocent, nous vînmes figurer devant une femme qui n'était pas de la première jeunesse, mais qui m'avait frappé par son aimable physionomie." (Johann Wolfgang von Goethe 1774 "Les Souffrances du jeune Werther")
belle physionomie
"La façade hardie, élégante, donne une grande et belle physionomie à cette petite cité maritime." (Honoré de Balzac 1834 "La Duchesse de Langeais")
charmante physionomie
"Ce jeune homme doué d'une charmante physionomie tenait son bras droit accoudé sur la table, sa main blanche tombait nonchalamment sur les grappes de raisin parmi lesquelles il choisissait les grains les plus roux, avec l'aisance et la familiarité d'un commensal ou d'un favori." (Honoré de Balzac 1841 "Le Curé de Village")
heureuse physionomie
"Un extérieur délabré semble indiquer un défaut d'ordre dans l'esprit, de même qu'une heureuse physionomie prévient favorablement dès le premier abord, des manières décentes, faciles, naturelles, engageantes, découvrent des dispositions louables, telles que le désir d'être aimé, la crainte de blesser, l'habitude de traiter avec les hommes, la connaissance des égards qu'on doit à la société, une attention constante à ne point la choquer." (Paul Henri Thiry d'Holbach 1776 "La morale universelle ou Les devoirs de l'homme fondés sur sa nature")
mauvaise physionomie
"Quelqu'un de moins troublé eût éprouvé une certaine alarme à la vue des proportions colossales et de la mauvaise physionomie de cet homme." (Robert Louis Stevenson 1882 "Nouvelles Mille et une nuits")
noble physionomie
"mais en y apercevant la noble physionomie du jeune homme et les pleurs silencieux qui baignaient son visage, désolé, ils reconnurent que celui-là n'était pas de leur bande, et dès lors ils lui tournèrent le dos avec une pitié méprisante." (Wilhelm Hauff 1826-1828 "La Caravane")
propre physionomie
"elle n'avait pas un instant de tristesse ou de gaieté dont le reflet ne se peignît sur sa propre physionomie." (Anne-Louise Germaine Necker de Staël-Holstein, dite Madame de Staël 1807 "Corinne ou l'Italie")
rude physionomie
"C'était un homme dans toute la force et dans toute la fleur de la jeunesse, et dont les joues brillantes, la riche chevelure d'un blond vif, les favoris bien fournis, juraient avec les cheveux grisonnants, le teint flétri et la rude physionomie du patron." (George Sand 1832 "Indiana")
seule physionomie
"j'accusais de ce larcin, dans le fond de mon âme, notre hôte, dont la seule physionomie justifiait mon accusation." (Mateo Alemán 1599 "Histoire de Guzman d'Alfarache")
véritable physionomie
"J'ai entrepris de restituer à ces femmes célèbres leur véritable physionomie." (Émile Gaboriau 1861 "Les cotillons célèbres")
étrange physionomie
"Je le vois encore là devant moi, avec son allure grotesque, et de fait, c'était bien la plus étrange physionomie qui se pût rencontrer, mais ce qui a contribué surtout, j'imagine, à fixer si nettement sa figure dans mon souvenir, c'est que je fus un jour battu d'importance par mon père à son sujet." (Wilhelm Hauff 1826-1828 "La Caravane")
physionomie actuelle
"on doit trouver quelque intérêt à voir les altérations morales et physiques que ce même peuple a éprouvées, altérations qui, laissant subsister l'ancienne physionomie du pays en regard de sa physionomie actuelle, ouvrent un champ vaste et fertile à l'observation." (Adolphe Barrot 1839 "Les Îles Sandwich")
physionomie douce
"Charmée, soit par l'étrangeté de cette entrevue, soit par le mystère dans lequel elle pénétrait, la jeune fille put alors admirer une physionomie douce et pleine d'intérêt." (Bernard Clavel 1842 "La Femme de trente ans")
physionomie expressive
"Heureuse et fière du robuste garçon auquel elle avait donné la vie, ses yeux et sa pensée suivaient chaque développement de la physionomie expressive de cet enfant." (Johann Wolfgang von Goethe 1809 "Les affinités électives")
physionomie franche
"la physionomie franche, mais un peu altière." (Alfred de Musset 1837 "Le fils du Titien")
physionomie générale
"Elle croyait ressembler à cette courtisane, soit par les sentiments précoces qu'elle se sentait dans le coeur, soit par sa figure, ou par la physionomie générale de sa personne." (Honoré de Balzac 1835 "Melmoth réconcilié")
physionomie humaine
"Parmi les innombrables variétés de la physionomie humaine, il n'en est peut-être point qui se soit distinguée par une spécialité plus saisissante." (Henri Beyle, dit Stendhal 1830 "Le Rouge et le Noir")
physionomie intelligente
"Un jeune homme à belle figure, yeux noirs, physionomie intelligente et gaie, un autre plus jeune, mais portant une ressemblance si frappante avec le premier, qu'on ne pouvait douter qu'ils ne fussent frères." (Sophie Rostopchine, dite Comtesse de Ségur 1865 "Jean qui grogne et Jean qui rit")
physionomie mobile
"A peine avaient-ils fait dix pas dans la rue, qu'ils rencontrèrent un homme de cinquante ans à peu près, assez exigu de taille, mais d'une physionomie mobile et fine." (Alexandre Dumas 1843 "Ascanio")
physionomie ouverte
"Enfin sa physionomie ouverte, sereine et faiblement rosée, la pureté de ses yeux bleus qu'un regard trop vif eût blessés, exprimaient l'inaltérable douceur, la tendresse infinie des anges." (Honoré de Balzac 1839 "Béatrix")
physionomie spirituelle
"Cette chèvre, avec son museau délié, sa barbiche frisotante, son regard intelligent, en un mot avec sa "physionomie spirituelle", semblait être digne de ce rôle de devineresse que son maître l'appelait à jouer." (Jules Verne 1883 "Kéraban-le-Têtu")
physionomie toute
"Il était remarquable par sa longue taille, ses larges jarrets velus, son museau effilé comme celui d'un renard, et sa spirituelle physionomie toute hérissée de poils en désordre, au travers desquels deux grands yeux fauves brillaient comme deux topazes." (George Sand 1832 "Indiana")
physionomie d'un homme
"Il a pourtant la physionomie d'un homme loyal et sincère, et voilà qu'il est le fils d'un scélérat." (Georges Ohnet 1907 "La Grande Marnière")
physionomie de ce personnage
"un geste cordial jusqu'à la familiarité, des manières expansives et pétulantes s'harmonisaient à merveille avec la physionomie de ce personnage." (Eugène Sue 1845 "Le juif errant")
physionomie de son mari
"Puis, remarquant l'expression souriante de la physionomie de son mari:" (Eugène Sue 1842-1843 "Les Mystères de Paris")
physionomie de son maître
"Taddeo, qui savait lire dans la physionomie de son maître, parut content de l'effet que ses paroles avaient produit." (Paul Heyse 1853 "Résurrection")
physionomie du jeune homme
"mais en y apercevant la noble physionomie du jeune homme et les pleurs silencieux qui baignaient son visage, désolé, ils reconnurent que celui-là n'était pas de leur bande, et dès lors ils lui tournèrent le dos avec une pitié méprisante." (Wilhelm Hauff 1826-1828 "La Caravane")
physionomie du monde
"Ce qui est de vrai, c'est que souvent dans de pareilles occasions, avec la plus jolie physionomie du monde, vous n'êtes encore qu'aimable, vous ne faites que plaire." (Pierre Carlet de Marivaux 1731-1741 "La vie de Marianne ou Les aventures de madame la comtesse de ***")
physionomie du paysage
"il donne aux transports la régularité et la permanence, introduit un trait distinct dans la physionomie du paysage." (Jean Brunhes 1942 "La géographie humaine")
physionomie du quartier
"Le grand projet de démolition-reconstruction se trouvait nu, sans autre fondement que la volonté de modifier la physionomie du quartier." (Le Monde 1993 "Extrait du Monde de février 1993")