PROSCRIT, nom
Définition de proscrit
nom masculin singulier | |
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Difficultés de proscrit
Stylistique et sémantiqueAttention à la confusion (fatale!) entre "proscrire", interdire, et "prescrire", ordonner !
Exemples d'utilisation de proscrit
liste des proscrits"Le frère exilé de Napoléon, s'adressant à un émigré, jadis rayé de la liste des proscrits par Napoléon lui-même, est un de ces jeux de la fortune qui devait avoir pour témoins les ruines de Rome." (François-René de Chateaubriand 1831 "De la nouvelle proposition relative au bannissement de Charles X")
têtes des proscrits
"Et lorsque, par mes soins, des têtes des proscrits" (François Marie Arouet, dit Voltaire 1764 "Le Triumvirat")
ancien proscrit
"Bientôt l'ancien proscrit de décembre, qui, au sortir d'horribles tempêtes politiques, avait senti toutes les douleurs de l'exil et qui connaissait maintenant tous les bienfaits de l'apaisement, réclama, avec son éloquence magistrale, en faveur des déportés de nos commotions civiles, la clémence et l'amnistie." (Victor Hugo 1875 "Actes et paroles")
illustre proscrit
"elle me supposa quelque illustre proscrit dont la fureur des partis poursuivait la tête, et son imagination ne cessait d'entourer son ami d'images héroïques." (Adelbert von Chamisso 1837 "Histoire merveilleuse de Pierre Schlémihl")
proscrit de l'abîme
"En Égypte ou en France, dans la grotte de saint Antoine ou dans l'église de Notre-Dame-de-Laon, sous le règne de Néron ou le règne de Henri IV, qu'il parle grec ou français, ce proscrit de l'abîme est toujours insolent, railleur et goguenard." (Charles Louandre 1842 "Le Diable, sa vie, ses moeurs et son intervention dans les choses humaines")
proscrit de l'ordre
"Peut-être le président du Front national fait-il le calcul qu'il gagne plus à être un proscrit de l'ordre moral qu'à devenir le chef d'un parti rentrant dans le jeu politique régulier." (Le Monde 1999 "Extrait du Monde de 1999")
proscrit de la veille
"Le proscrit de la veille s'inclina respectueusement." (Henri-Dominique Lacordaire 1847 "Éloge funèbre du général Drouot, prononcé dans la cathédrale de Nancy, le 25 mai 1847")