MORNE, adjectif
Définition de morne
adjectif singulier invariant en genre | |
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Synonymes de morne
Exemples d'utilisation de morne
morne abattement"De là quelques petits dissentiments, qui du reste ne peuvent certainement pas causer le morne abattement du marquis." (Eugène Sue 1842-1843 "Les Mystères de Paris")
morne désespoir
"Fuyons, dit-elle avec un morne désespoir." (Michel Zévaco 1907 "Les Pardaillan")
morne existence
"Et puis, lorsque de secrètes douleurs, ignorées de tous, à peine avouées par moi-même, sont venues me troubler, j'ai refoulé mon mal bien avant dans ma poitrine, je ne me suis pas plaint, j'ai respecté le calme sublime d'un autre coeur dont la possession m'eût fait oublier toute ma pâle et morne existence, en vain immolée à une femme orgueilleuse et coupable..." (George Sand 1853 "Isidora")
morne silence
"Alors, un morne silence tomba sur le camp..." (Michel Zévaco 1907 "Les Pardaillan")
morne tristesse
"Cependant deux ou trois fois je le vis accablé d'une morne tristesse..." (Eugène Sue 1842-1843 "Les Mystères de Paris")
air morne
"Il n'avait plus cet air morne, hébété, peureux qu'il avait quelques instants plus tôt." (Michel Zévaco 1907 "Les Pardaillan")
ciel morne
"Ce vieux faune, un ciel morne, un bois noir." (Victor Hugo 1840 "Les Rayons et les Ombres")
regard morne
"Je la parcourus d'un regard morne." (Georges Duhamel 1925 "Confession de Minuit")
silence morne
"un silence morne y règne jour et nuit." (Alphonse Esquiros 1849 "Charlotte Corday")
ton morne
"La plate campagne s'étalait à perte de vue, et les bouquets d'arbres autour des fermes faisaient, à intervalles éloignés, des taches d'un violet noir sur cette grande surface grise, qui se perdait à l'horizon dans le ton morne du ciel." (Gustave Flaubert 1857 "Madame Bovary, Moeurs de Province")
tristesse morne
"Les yeux d'un bleu pâle, brillants jadis, ont été voilés par des peines inconnues, ou ternis par une tristesse morne." (Honoré de Balzac 1839 "Béatrix")
vie morne
"Sa vie morne et rongée d'ennuis avait besoin de ces excitations." (George Sand 1832 "Indiana")
visage morne
"et, quand il n'y réussissait point, quand il avait épuisé toutes les ressources de son art et de son affection sans avoir pu faire briller un faible rayon de plaisir sur ce visage morne et flétri, il déplorait l'impuissance de sa parole, et se reprochait amèrement l'inhabileté de sa tendresse." (George Sand 1832 "Indiana")
voix morne
"Chevalier, dit-il d'une voix morne, vous me rappelez à la réalité terrible." (Michel Zévaco 1907 "Les Pardaillan")