Sujet apparent, sujet réel
Les verbes essentiellement impersonnels sont toujours employés à la troisième personne du singulier "il". Dans Il pleut, il neige, il vente, etc., "il" ne désigne rien (à moins de considérer "il", à tort ou à raison, comme Dieu, la Nature, les Éléments, etc. dans une vision mythique proche des peuples "primitifs"). Dans les verbes essentiellement impersonnels, le sujet réel est rarement exprimé sauf dans un emploi figuré (Il pleut des cordes, des hallebardes, etc.).
Les verbes employés impersonnellement. Dans cette construction, "il" est qualifié de sujet apparent et la séquence qui suit le verbe de "sujet réel". Lorsque le sujet réel est exprimé par un pronom personnel conjoint il précède le verbe (Il convient de faire attention. Il est arrivé une catastrophe. Il le faut).
Ce n'est pas sans mal, ni sans controverses que ces notions de sujet réel et de sujet apparent se maintiennent dans la grammaire. Des grammairiens n'acceptent le sujet réel que dans les constructions où la séquence qui suit le verbe peut se transformer en véritable sujet (Il vient un train = un train vient), ils la refusent lorsque cette transformation est impossible (Il semble que nous nous sommes connus = que nous nous sommes connus semble??).
De toute façon, ces considérations ne sont, en ce qui nous concerne, que des curiosités intellectuelles car le verbe à la forme impersonnelle s'accorde toujours avec son sujet apparent "il".